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suivre ce blog administration connexion + créer mon blog le blog de léo le chat 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 > >> 6 août 2014 3 06 / 08 / août / 2014 12:39 troublante vision à la fac la scène se passe dans une grande bibliothèque universitaire. un bâtiment moderne, incurvé –surnommé « la banane » par les étudiants -, parenthèse ouverte sur le lac et les montagnes qui le bordent. un endroit que j’aime fréquenter, plein d’énergies positives… des centaines de filles et de gars, plein de projets et d’ambition (pour la plupart), concentrés sur un livre ou leur ordinateur portable. regards furtifs parfois, au passage de l’une ou l’autre. un lieu de travail et de drague. au bout d’une allée bordée d’étagères pleines de livres, elle était là, debout, affairée à une recherche sur un écran de consultation. je ne l’ai pas remarquée tout de suite, elle était encore relativement loin de moi, et je me concentrais sur les séquences numériques permettant le classement des volumes par sujets. ce sont ses jambes qui ont attiré mon attention. dénudées à partir du genou, irradiantes. une jupe toute simple, avec un motif géométrique répété assez discret, et par-dessus un manteau relativement court. je me suis approché à pas feutrés. je me sentais comme aimanté par cette fille inconnue qui dégageait quelque chose d’étrange. elle portait de ravissantes chaussures à lacets, avec un talon de 6 ou 7 centimètres assez costaud. un cuir marron clair patiné, ronflant, chaud. un mélange de solidité, d’équilibre et de race. des chaussures à la fois sages et décalés– on dirait « vintage » aujourd’hui. ses jambes étaient gainées de bas relativement clairs, mats, presque poudrés. un peu moins fins et transparents que les bas nylons classiques. de la soie peut-être ? mon cœur s’est mis à battre, je le sentais sur ma tempe, et ailleurs aussi : une couture discrète courait sur le derrière de la cheville – pas de ces coutures rapportées, pâles imitations imaginées par des marchands sans finesse. de vrais bas coutures, probablement anciens… on descellait, sur la cheville droite, la trace d’une petite reprise, juste après le rebord de la chaussure. quelle main avait bien pu glisser la grosse boule de bois dans le bas ? cela ne devait pas dater d’hier, mais plutôt d’avant-hier. j’imaginais une femme, jeune encore, s’appliquant à son ouvrage sous un abat-jour, tout en écoutant la pièce radiophonique sur un poste tsf… j’ai poursuivi mon chemin, n’osant pas me retourner pour découvrir son visage, dont seul le profil fuyant m’était apparu. des cheveux châtains foncés, ou noirs, pas très longs. je ne me souviens plus très bien. qu’elle importance d’ailleurs ? ce qui comptait pour moi, c’est qu’elle portait des bas. et quels bas ! trouvés dans un vide-grenier ? offerts par une parente âgée ? ou par un amoureux ? mystère… je n’ai pas osé l’aborder. et pourtant j’aurais tant aimé lui poser quelques questions – toutes plus indiscrètes les unes que les autres … je n’ai pas osé. j’ai senti soudain le poids des ans. un accablement à la fois pénible et doux. une joie rentrée d’avoir croisé cette jeune inconnue qui portait des bas et l’assumait parfaitement : des bas de ce style, ce ne peut être que des bas, c’est autre chose. et elle le savait, j’en prends le pari. quels dessous pouvait-elle bien porter avec ces bas? un porte-jarretelles ancien, une gaine, un combiné, ou alors quelque chose de décidément plus moderne, moins enveloppant... plus facile à porter quand on n’est pas accoutumée à ce genre de parures? s’agissait-il d’une première tentative, d’un essai sans lendemain, ou alors d’une façon habituelle de marquer une différence, « sa » différence ? le saurai-je jamais ? je suis revenu à la bibliothèque le lendemain. le surlendemain aussi. et le jour d’après. sans la croiser. a moins qu’elle n’ait troqué sa jupe, ses bas et ses jolies chaussures contre un jeans et un gros pull… a moins que le dieu du hasard qui l’avait mise sur mon chemin ne s’amuse à se jouer de mes émois ? las ! que pourrait espérer un vieux barbon d’une telle rencontre ? l’aborder, lui offrir un café, faire la roue devant elle ? magnifique image tirée du bog d 'arlette vilard , qui me pardonnera, je l'espère, cet emprunt repost 0 published by léo le chat - dans les bas commenter cet article 30 avril 2014 3 30 / 04 / avril / 2014 12:01 isabelle je porte des bas tous les jours depuis mon plus jeune âge. née dans les années 60, j’ai été introduite aux bas et aux porte-jarretelles très jeune, vers 13 ans. a l’époque, quasiment aucune de mes copines n’en était « encore » aux bas. la plupart des mamans ont progressivement abandonné les bas classiques pour leur préférer les collants, considérés comme plus pratiques, et surtout plus décents avec les jupes très courtes que les jeunes et moins jeunes portaient alors. la plupart d’ailleurs avaient tendance d’adopter de plus en plus souvent, sauf circonstances spéciales, le pantalon plutôt que la jupe, incontournable quelques années plus tôt. la question des bas ou des collants n’en était donc pas vraiment une pour la grande majorité des filles... pour moi, comme pour quelques autres probablement, les choses étaient différentes. ma mère avait des principes très clairs concernant mon habillement ; elle préparait mes vêtements le soir pour le lendemain matin. je n’ai jamais porté de pantalons tant que je suis restée à la maison, et les collants, considérés comme peu hygiéniques et pas adaptés, étaient soigneusement bannis. je suis passée vers 15 ans des porte-jarretelles tout simples de mes débuts à des gaines qui ressemblaient à celles de ma mère, en moins rigides, sans baleinage important. cette situation qui aurait dû me paraître totalement injuste à cet âge, je l’ai en fait intégrée comme quelque chose qui me permettait de me différencier de la masse de mes copines. en dépit de leurs quolibets répétés (elles voyaient bien ce que je portais dessous dans les vestiaires lors des inévitables leçons de gymnastique !), je n’ai jamais eu la tentation de me changer sur le chemin de l’école pour retirer mes bas et ma gaine et les remplacer par un collant moderne. si, une fois tout de même ! je m’en suis payé un en économisant sur mon pécule hebdomadaire. je l’ai enfilé en cachette dans les toilettes à l’école, un matin. dans ma tête, l’excitation du départ a assez vite laissé la place à un sentiment de honte paradoxalement plus important que celui, diffus, généré par l’obligation de devoir porter des dessous qu’aucune de mes copines n’aurait souhaité mettre… c’est un peu comme si je me mentais à moi-même en trahissant les valeurs de mes parents. au grand étonnement de mes amies (pas toutes, quelques-unes s’y sont mises récemment !) et pour le plaisir de la plupart des hommes que j’ai connus, je suis restée fidèle aux bas depuis toutes ces années, le plus souvent portés avec des gaines classiques d’un maintien plus ou moins ferme selon les situations ou l’humeur du jour : quand il y a des décisions importantes à prendre, ou des rendez-vous difficiles en perspectives, je choisis en général ma gaine la plus ferme ! mais il m’arrive aussi, en été notamment, d’adopter un simple porte-jarretelles, ou pour des rendez-vous galants ou de grandes occasions, un bustier ou une guêpière… quoi qu’il en soit, sans bas, je ne me sens pas vraiment moi ! repost 0 published by léo le chat - dans les bas commenter cet article 8 mars 2014 6 08 / 03 / mars / 2014 12:02 johanna il y a une quelques années, j’ai pris conscience que, quand je marchais mon derrière avait tendance à « ballotter ». un peu comme le faisait ma poitrine si elle n’était pas soutenue de manière adéquate – je n’avais alors que 25 ans, mais je n’aurais pu me passer de soutien-gorge. cette situation me gênait passablement. j’ai tout d’abord essayé de porter des jeans super slim, cela allait mieux, mais ils serraient également mes cuisses et mes jambes et n’étaient pas très agréables à porter ! et cela n’était pas vraiment une solution quand je s